DROIT DU TRAVAIL
Rupture conventionnelle : quand la cour d'appel contredit l'administration ! (27/09/11)
Source : http://www.legisocial.fr/actualites-sociales
C’est un jugement important que vient de rendre la Cour d’appel concernant l’indemnité à verser en cas de rupture conventionnelle pour un salarié justifiant d’une ancienneté inférieure à 1 an.
L’affaire jugée par la Cour d’appel
Un salarié est engagé en qualité d'ouvrier boulanger le 8/09/2008.
4 mois après son embauche, le salarié et son employeur conviennent de mettre fin au contrat de travail en concluant une rupture conventionnelle.
Sur la convention, l’indemnité de rupture est chiffrée pour zéro euro, prenant en compte le fait que le salarié ne justifiait pas d’une ancienneté suffisante pour bénéficier d’une indemnité de licenciement, soit 1 an.
Mais le salarié saisit par la suite le Conseil de prud’hommes, estimant que cette convention a été homologuée à tort.
Il estime que même dans le cas d’une ancienneté inférieure, il devait bénéficier d’une indemnité de licenciement calculée au prorata temporis.
La cour d'appel de Montpellier, elle, considère pourtant que l'homologation est légitime.
Elle en veut pour preuve que l’indemnité versée en cas de rupture conventionnelle ne peut être inférieure à celle prévue en cas de licenciement et rappelle à ce sujet les termes du code du travail.
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La circulaire 2009-04 du 17/03/2009
Ce jugement de la Cour d’appel a de quoi surprendre, car il vient en totale contradiction avec la circulaire de la DGT du 17 mars 2009.
Les services de la DGT (Direction Générale du Travail) avaient clairement indiqué qu’en cas d’ancienneté inférieure à 1 an, le salarié devait obtenir le paiement de l’indemnité de licenciement légale calculée au prorata du nombre de mois de présence.
La décision de la Cour d’appel risque de mettre un doute sérieux dans les pratiques actuelles : appliquer la circulaire de la DGT ou la décision de la Cour d’appel.
On risque d’entendre parler de ce cas particulier dans l’avenir….
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